KRYS GROUP publie son Observatoire de la vue 2022
Comme chaque année, KRYS GROUP a demandé à Ipsos de mener cette étude. Du 2 au 9 septembre 2022, 1000 parents d’enfants scolarisés âgés de 3 à 10 ans, dont 403 parents d’enfants suivis pour un problème de vue ont été interrogés.
Les résultats de cette nouvelle édition montrent une dégradation de la vue des enfants depuis la crise sanitaire. En effet, aujourd’hui 40% des enfants âgés de 3 à 10 ans présentent des problèmes de vue. Soit une hausse de 2 points en un an et de 8 points en deux ans.
La myopie en particulier augmente de 4 points et concerne 20% des enfants suivis pour un problème de vue. Ceci s’explique notamment par les modes de vie actuels des enfants, comme la surexposition aux écrans. Les enfants y passent désormais plus de 2 heures par jour, soit le double de temps recommandé par les spécialistes.
Cette année, les délais pour obtenir un rendez-vous chez un ophtalmologiste s’améliorent : près de 3 parents sur 5 en sont satisfaits. Mais 1 enfant sur 2 continue néanmoins de rencontrer des difficultés d’accès aux soins visuels.
Une surconsommation des écrans des jeunes enfants
En moyenne, les enfants de 3 à 10 ans utilisent 2,5 appareils de manière régulière.
Bien qu’en baisse sensible cette année, la télévision reste l’écran devant lequel les enfants passent le plus de temps chaque jour (89%).
Les moments d’utilisation des différents écrans évoluent cette année. En dehors de l’ordinateur, tous les écrans sont davantage utilisés le soir, après le repas et moins l’après-midi.
Malgré tout, les parents sont plus nombreux à déclarer qu’il leur est plus facile de contrôler la durée d’utilisation des écrans ou encore d’obliger les enfants à lâcher leurs écrans pour passer du temps à l’extérieur que de les convaincre d’en avoir une utilisation responsable.
La myopie en progression chez les enfants
La myopie, l’astigmatisme et l’hypermétropie restent les principaux troubles pour lesquels les enfants de 3 à 10 ans sont suivis. A noter, la myopie progresse encore cette année et concerne maintenant 1 enfant sur 5 (+4 points, +8 depuis 5 ans).
Moins de 2 parents sur 5 se déclarent bien informés sur les facteurs qui peuvent accroître ou aggraver la myopie d’un enfant et sur les risques de la myopie sévère d’un enfant sur sa santé oculaire à l’âge adulte. Ce qui explique que les solutions de freination sont largement méconnues des parents d’enfants et ce quelle que soit la solution considérée : l’instillation de collyre, les verres ou lentilles de freination ou encore les lentilles à porter la nuit.
L’accès aux soins reste compliqué
Plus d’1 parent sur 2 déclare qu’il est toujours compliqué d’obtenir un rendez-vous chez un ophtalmologiste pour leur enfant. Toutefois, depuis 5 ans, la situation tend à s’améliorer.
Mais même si les parents d’enfants suivis pour un problème de vue semblent rencontrer moins de difficultés pour obtenir un rendez-vous, ceux qui souhaitent prendre un premier rendez-vous pour leur enfant ont en moyenne dû contacter plus de 2 ophtalmologistes.
Les deux principales raisons de refus de demande de rendez-vous des ophtalmologistes sont, cette année encore, le refus de prendre de nouveaux patients et le manque de disponibilité.
Enfin, la distance moyenne pour se rendre chez l’ophtalmologiste est de 22,9 km. Les écarts sur le territoire demeurent très marqués.
Zone rurale | Villes de moins de 20 000 habitants | Entre 20 000 et 100 000 habitants | Plus de 100 000 habitants | Agglomération de Paris |
33,4km | 33,5 km | 26,7 km | 14,6 km | 15,3 km |